Mercredi 29 juillet : Bon anniversaire Fréro !

Aujourd’hui pour faire la surprise à mon frère, je l’ai appelé du bureau. Oui parce que j’ai découvert y’a 2 jours seulement que je pouvais appeler un fixe en France pour le prix d’une communication locale en France. Génial, non ? Allez envoyez-moi vos fixes si vous voulez entendre ma superbe voix. .

Le brunch du Movenpick (encore un hôtel de Doha)

Bon et bien pour fêter ça, le chef avait décidé de nous emmener manger au Movenpick, vous savez l’hôtel dans lequel j’ai dormi deux jours à mon arrivée et qui avait un super petit déjeuner et ben là c’était la même chose mais pour le lunch. Bon d’accord c’était pas pour le frère (mais quand même bonne coïncidence), c’était pour fêter le départ de Charles ( qui ne s’en va que dans un mois) et mon arrivée ( oui enfin ça fait quand même un mois que je sui arrivée ), non je crois que c’était de bons prétexte pour ce faire une super bouffe avec son équipe avant qu’il s’en aille en vacances lui-aussi. (Sniff, la semaine prochaine je suis vraiment seule au monde).
Bon vous me connaissez durant ce lunch je n’ai laissé rien passé et j’ai fait des réserves pour l’hiver, oui c’est dans longtemps mais je suis une fourmi. (Clin d’œil perso à Manue)
Allez petite énumération : salade, concombre, tarte au roquefort, petit triangle avec mozza et légumes verts, fine tranche de bœuf, pain arabe, houmous, sushis, wasabi pour l’entrée, pour le plat consistant, rumsteak, gratin dauphinois, patate douce, potiron, roti d’agenau, couscous, pates, poisson au curry et en papillotte, pizza, pois chiches ; enfin le dessert était plutôt frais quoi que melon, pasteque, poire, ananas, fromages, mousse au chocolat, crème brulée, far aux pruneaux. Après le petit expresso et son Toblerone sont très bien passé. (Merde le toblerone je l’avais pas fini et je l’ai embarqué dans mon sac et je l’ai oublié. Je reviens je vais voir sa tête. Non ça va il est entier encore. Bon ben je le fini alors, ah bravo ! ) Bon en écrivant tout ce que j’ai mangé je me demande comment j’ai fait, et encore y’avait des superbes os d’agneau à ronger, j’ai longtemps hésité mais je les ai vu au moment de prendre le dessert. Je suis sure que Manue tu te serais jeté dessus. Bon je regrette maintenant, mais tant pis je le saurais la prochaine fois. Non mais ne vous inquiétez pas, c’était des petites portions de chaque chose que je prenais je ne suis pas folle non plus au point de me rendre malade ! Même si j’avoue et je n’étais pas la seule qu’on aurait bien fait une petite sieste après.

Mon boulot

Sinon ça y est j’ai fini les corrélations sur Excel, vu que je ne peux vérifier mes changements ni les argumenter du coup en regardant la litho parce que y’a pas de litho faite sur les formations superficielles. Oui en fait lors du forage souvent on perd des infos dans la boue parce qu’on arrive pas à remonter des cuttings ( échantillons des formations qu’on traverse), il faut dire que beaucoup de gens m’ont avoué que, souvent, quand on fore on s’intéresse pas à ce qu’il y a avant le réservoir et donc ils y vont comme des bourrins. Normal qu’on ait aucun échantillons. Du coup j’ai fais appel à mon bon sens et au Gamma-Ray pour placer les limites de formations.
Enfin maintenant que c’est fait il faut que j’apprenne à me servir du logiciel Geolog 6 avec lequel je vais entrer mes corrélations afin qu’elles soient exploitables. Padi (l’indien), m’a montré comment chargé les données, et c’est très long. Bon y allant toute l’aprèm à fond j’ai réussi à charger mes données de G-ray pour tous les puits que j’avais et y’en a un paquet !
Manque encore à charger et pour tous les puits les coordonnées et déviation. Chouette, encore une super journée en perspective !
Non mais pour finir avec la journée d’anniversaire du frère j’ai moi aussi reçu un cadeau, puisque David, un jeune consultant HSE ( Hygiène, Sécurité et Environnement) qui travaille au même étage que moi et avec qui j’aime bien discuter 10 min en arrivant le matin, son bureau et juste en face de la porte, m’a donné un énorme agenda qui trainait dans son bureau. Moi qui en chercher justement un, il faut dire qu’il est bien tombé celui-là.

Sport

Non mais sinon ne vous inquiétez pas aussi, ce n’est pas parce que je mange souvent au resto que je vais prendre du poids. Du sport j’en fais tous les soirs et c’est pour ça que je me permets ces Extras !Lundi foot, Mardi tennis, Mercredi refoot, Jeudi barbecue et bière ( sisi c’est aussi un sport ), Vendredi vélo, Samedi muscu et plage, Dimanche piscine. Bon alors vous voyez bien, je me maintiens bien comme ça !

Mardi 28 juillet

Le feuilleton filiale

Les bureaux deviennent de plus en plus vides, tout à l’air plutôt au ralenti, pourtant il faut que ça tourne et que ça produise. Un nouveau puits vient d’entrée en production, tous les regards sont tournés vers les premiers résultats, un autre vient de rentrer dans la phase de workover (maintenance et changements des outils), alors que d’autres commencent à poser des problèmes avec un water-cut qui augmente anormalement (pourcentage d’eau par rapport à l’huile dans un puits en production), et puis il faut s’occuper des préparatifs du prochain forage. Non, la vie d’une filiale est passionnante c’est comme un feuilleton avec tous les jours des rebondissements, des joies, des peurs, des échecs, de nouveaux problèmes à résoudre, mais aussi de la réussite. On ne peut pas s’ennuyer pour peu que l’on s’intéresse un peu à l’ensemble de ce qui se passe dans la filiale, que l’on discute avec tous les corps de métiers sans rester cloisonné dans son bureau devant son ordinateur toute la journée. Alors là oui je reconnais que ça peut très vite être très « boring ». Et puis je me documente je lis les Technoscoop, revue scientifique interne de Total, qui s’adresse à tous les gens qui travaillent chez Total et donc très abordable quand on ne connaît pas les spécialités. Parce que le langage des pétroliers est très particulier, c’est à n’y rien comprendre si on ne connaît pas un peu le sujet, alors vaut mieux être un peu au courant si on veut tenir une conversation sérieuse. D’ailleurs heureusement qu’il existe un dictionnaire spécialisé pétrole et gaz en ligne sur l’intranet parce que ce n’est pas avec « reverso » ou « Word reference » que je pourrais comprendre ce que je lis. Enfin n’allait pas croire qu’on ne fait que parler boulot, non les sujets de conversations sont aussi variés que l’équipe des géosciences, à savoir, 2 stagiaires français, de Nancy s’il vous plait ( Charles, des mines et moi-même), un Indien, un Argentais, un Danois, un Portugais, une Qatarie et le chef Belge. Si ça ne forme pas un beau service ça ! Bon d’accord il y a 3 français qui viendront compléter l’équipe géosciences lors de leur retour de vacances. C’est pas mal décontract en géosciences, d’ailleurs ça se voit dans la tenue vestimentaire plus polos que chemises, du coup je me suis mis au goût de mon équipe et ça fait longtemps que j’ai abandonné chemise et pantalons tailleur pour pantacourts et tongs. J’avoue que j’aime bien sortir la chemise quand même car c’est plutôt classe. Ce soir, j’ai enfin testé la raquette de tennis que je me suis achetée. Je débute mais c’était pas mal. Enfin heureusement que j’ai des partenaires qui débutent eux-aussi, du coup personne ne s’ennuie.

Le japonais du Ramada (hôtel de Doha)

Ensuite nous sommes allés chez un Japonais dans un super hôtel pour le départ de Javier, un expat espagnol. L’ambiance y était, nous étions assis autour des plaques de cuisson et les cuistots arrivaient, faisaient leur show à jongler avec leurs couteaux et spatules et à cuisiner, tout un art. On ne s’est pas privé entre sushis, soupe jap avec des algues et pâté de soja, crabe, gingembre, beignets de crevettes, riz, saumon, bœuf grillé, gambas, coquille st-jacques, anguille, salade, fruits et thé vert.Bon je me suis réconcilié avec le jap’ mais y’a encore pas mal de truc que je n’aime pas. Je pense qu’il ne faut pas en manger trop d’un coup.

J'ai vu qu'on pouvait aussi mettre des videos j'essaierai dans mettre une du jap'.

Lundi 27 juillet

Aujourd’hui un géologue de sonde est revenu de sa rotation, il s’agit de Luis, un argentais. Il a l’air super sympa, jeune (29 ans), dynamique. Son accent argentino-anglais est génial, bon il parle vite et j’ai parfois du mal à le suivre mais je m’accroche. En tout cas ça m’a donné un argument pour me remettre à l’espagnol comme je me l’étais prévu, j’ai même pris un bouquin avec moi mais je ne l’ai pas encore ouvert. Maintenant que j’ai quelqu’un avec qui je pourrais converser il faut vraiment que je m’y remette. C’est une bonne occasion et puis j’ai le temps.A midi je suis allée faire du lèche-vitrine au city centre, grand centre commercial en face des bureaux. Petits aperçu du luxe :

L'entree du centre commercial

Patinoire au centre du city centre

Si vous voulez plus de photos, j'en ai mis de ma premiere quinzaine de juillet sur facebook.

Samedi 25 juillet : The Pearl

Cet aprem nous sommes allés visiter Pearl un énorme projet de tourisme de luxe du Qatar pour concurrencer sa ville ennemie Dubai avec the Palm et The World. Il s’agit de la construction d’une île artificielle en forme d’arc où les yachts peuvent amarrer, se louer un appartement et faire du shopping dans les magasins des plus grandes marques du monde. C’est incroyable. Bon c’est encore beaucoup en construction et pas grand-chose est ouvert pour l’instant mais ça promet d’être grandiose.

image satellite de the pearl

L'entree

Exemple d'interieur de gallerie


Vue d'une corniche


Vue sur West Bay (quartier affaire) depuis the Pearl

Vendredi 24 juillet : tranquillement...

Après une longue sieste (2h30) car la nuit a été courte, je me sens à nouveau d’attaque pour aborder cette nouvelle journée. J’adore les we où tu sais que tu laisses la vie s’écouler comme elle vient, tu n’as pas de contraintes, tu ne penses à rien juste à faire ce que tu as envie de faire. C’est comme si nous avions 2 vies, celle où on est au boulot et celle qui commence dès que tu franchis la porte de sortie de la tour. En plus je voulais m'acheter des enceintes pour regarder des films et écouter de la musique sur mon PC, choses qui occupent bien la moitié de mon temps libre, mais j'ai même pas eu besoin de dépenser le moindre sou parce que justement Jérémy le stagiaire qui est parti m'a léguer ces superbes enceintes avec caisson parce qu'il avait plus de places pour les prendre dans l'avion. Elle est pas belle la vie !

A 18h30 quand il ne faisait plus très chaud nous avons fait un petit rugby sur le terrain d’Al Jazi, notre compound. C’était bien épuisant, mais j’aime bien, surtout la règle qui dit que pour une fille il faut juste qu’on touche l’adversaire avec les deux mains et il doit s’arrêter et faire une passe, ainsi les filles deviennent très vite déterminantes dans l’équipe car dangereuses. Après une arcade ouverte de Julien( expat embauché en maintenance mechanique) qui a sonné l'arrêt du jeu pour ce soir, nous sommes partis chez Guillaume un autre expat, embauché lui chez Dolphin ( gaz). Nous étions tous invités à manger des grillades, côtes d’agneau, merguez, saucisses (de bœuf bien sur) et poulet étaient de la partie, sans compter les bières. D’ailleurs ça y est j’ai ma carte d’alcool, je vais pouvoir aller faire le stock avant le ramadan qui commence le mois prochain.
On a fini la soirée sur un jeu de mimes entre filles et garçons, c’était assez poilant.

Jeudi 23 juillet : 2-0 pour le désert !

Ce midi on est allé manger Taï, avec Thibault, le stagiaire du 5^ème (étage des chefs) qui vient de polytechnique, et Charles, autant dire que ça parle pas mal boulot avec les contrats, les acquisitions, la politique menée actuellement, etc… C’est pas mal, très intéressant même si j’avoue que j’ai du mal à suivre parfois, le monde de l’économie et finance reste pour moi un monde très particulier et encore très flou voire inconnu. Le resto était pas mal du tout, bien sûr nous étions entourés de beaucoup de philippins, ils avaient mis la télé avec les séries asiatiques, le vieux truc mal fait qu’on dirait nos séries à nous des années 70. On a commandé des entrées vapeurs et beignets de crevettes, puis j’ai pris des « pad taï au poulet », pate asiatique avec quelques légumes genre algues, chou et salade avec des morceaux de poulet C’était bien consistant et change un peu de ce que l’on peut manger d’habitude, et puis dans l’ensemble très abordable, environ 6 euros chacun.

Ce soir je croyais prendre ma revanche sur le désert mais c’est raté, ça sera peut-être pour la prochaine fois. Nous avions programmé une sortie dans le désert avec nuit campée et baignade dans la mer intérieur au sud de Doha avec Charles et quelques personnes du groupe Vinci dont 2 avec qui nous mangeons souvent 1 fois tous les 15 jours environ. C’est bien parce qu’on sort du groupe Total et s’ouvre un peu aux autres, ça permet d’éviter les sujets boulots. Donc nous partons à 12, quatre 4X4, direction les dunes. Quand on commence à arriver sur le sable il faut dégonfler les pneus pour éviter de s’embourber. A cet endroit où tout le monde s’arrête pour la même chose, les qataris font leur chaud avec leur puissant Land Cruiser, chauffage des moteurs, gros burn, prise de vitesse, ils adorent montré leur puissance! Je n’avais jamais vu ça. Le désert est leur terrain de jeu, c’est à celui qui prendra le plus de risque tout en restant maitre de son véhicule.

Je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir autant de monde dans le désert la nuit, tous les qataris sont là et s’amuse à nous doubler à toute vitesse à nous montrer qu’ils savent prendre les dunes, ils sont vraiment fous. Tandis que nous qui roulons plus doucement s’embourbons plusieurs fois.

Malheureusement notre voiture n’a pas vu une petite dune bien raide et quand nous tombons sur elle le mauvais réflexe d’essayer de remonter plutôt que de prendre le sens de la pente à obligé la voiture à se renverser. Tout est allé au ralenti, on sentait qu’on tombait alors on s’est bien accroché. Petit tonneau et une fois sur le côté il a bien fallu s’extraire de la voiture. Nous avons pu constater l’efficacité des ceintures qui a permis que chacun reste à sa place, sans aucun bleu. Le plus dure a été de sortir de la voiture, je ne pensais pas qu’une porte pouvait être aussi lourde dans ce sens. Petite escalade et petit saut dans le sable. Je crois que la mer ne sera pas pour cette fois. Mais il parait que ça arrive souvent. Avec l’aide des autres voitures nous remettons la voiture sur 4 roues et nous décidons de camper sur place. Feu de camp, pique-nique et grillade nous permettent de passer une soirée agréable. D’autant plus que le temps est clément avec nous, pas de vent, température idéale légèrement fraiche facilite notre endormissement sous un ciel bleu étoilé magnifique.

Le lendemain 5h je suis réveillé par la clarté du jour, et je vois un petit fenec qui s’approche de notre campement. Le temps d’attraper mon appareil et il m’a filé entre les mains. Je décide donc de le suivre mais il va trop vite. Cela dit il m’emmène sur une dune d’où la vue me laisse sans voix.

Des dunes à pertes de vue, la mer au loin (bon pas si loin), mais surtout le lever du soleil.

Plus tard après plusieurs tergiversions concernant la voiture qui n’est pas facile d’accès pour d’autres voiture nous décidons de rentrer et de venir la rechercher plus tard avec une voiture plus puissante et une nouvelle batterie. Non la mer intérieure ne sera pas pour cette fois, mais ce n’est pas

grave car ça nous oblige à remettre ça une prochaine fois. Il me tarde car il parait que c’est vraiment super comme endroit.

Mardi 21 juillet : c'est l'halu TOTAL !

Aujourd’hui c’est le dernier jour de ma maitre de stage au Qatar. Autant dire que je m’attendais a un petit bilan sur les 20 premiers jours et un petit briefing pour le mois ou je n’aurais personne pour m’aider puisque tout le monde part en vacances. Elle et son mari sont arrivés en habit traditionnel qatari, cadeau offert leur fête de départ fin juin. C’était folklo ! J’ai attendu toute l’après-midi le briefing qui ne venait toujours pas, enfin il était déjà presque 18h quand elle est venue s’installer a cote de moi. Pas grand chose a été dit mise à part le fait qu’elle savait qu’elle m’avait un peu lâchée dans le flou qui pourrait continuer jusqu'à ce que son remplaçant arrive, soit début septembre. Ok, great ! Pour les donnes qui manquent elle me dit qu’il faudra que Padmakant (le jeune ingénieur géologue qui vient d’être embauché) me montre comment extraire des donnes de la base sous le logiciel Gravitas. Et là, justement, Padi, pour les intimes, passe par là et elle lui en touche un mot. Alors il vient vers moi et me demande de quelles données j’ai besoin. Quand je lui réponds Gamma –Ray il me montre un dossier appartenant au géologue de sonde dans lequel est présenté, rangées les unes après les autres les données GR de chaque puits. (Même si je me suis rendu compte plus tard qu’il manquait encore quelques puits, mais si peu sur l’ensemble)
J’ai TOTALement halluciné, la plupart du travail accompli durant ces 20 premiers jours n’a servi à rien puisque c’était déjà plus ou moins fait par cette personne. J’étais dégoûtée, en même temps je me suis dit que cela représentait pour moi un gain de temps énorme. Presque la moitié du boulot est déjà faite. D’autant plus que je me suis aperçue le lendemain que les corrélations sur l’ensemble des puits avaient déjà été bien commencées. Je n’ai plus qu’à présent la mission de vérifier si ces corrélations sont placées au bon endroit, complétées celles qui manquent et les convertir en profondeur réelle (TVDSS) si ce n’est pas fait.
Enfin ceci montre très bien le manque de communication et d’intérêt porté au travail de chacun. Comment les géologues responsables ne pouvait pas connaitre l’existence d’un tel dossier? Et je reste persuadée qu’ils n’en savaient rien, déjà parce qu’ils me l’auraient montré et d’autre part parce que Nicolas, respo de la subsurface, avait lui aussi commencé à créer de son côté quelques tables de correl sur les derniers puits.
Voilà pourquoi c’est l’halu TOTAL.

Enfin laissons de côté le boulot pour dire que ce même soir j’étais invitée à aller au resto libanais avec Jérémy le stagiaire en info et d’autres libanais de son service pour fêter son départ.
Le resto était très sympa, déco orientale, on est installé dans d’énormes fauteuils pour manger. On a commandé mille meza (les fameux apetizer libanais dont j’ai déjà parlé), une espèce d’omelette au fromage et de l’agneau grillé. Autant dire qu’on s’est fait vraiment plaisir.

Après avoir bien mangé on a demandé qu’ils nous amènent un backgammon, j’ai appris à jouer à ce jeu de société puis j’ai gagné par 3 fois celui qui m’avait appris. Pendant le jeu la shisha nous accompagnait pour que l’on passe une très agréable petite soirée moins de 20 euros par personne.

Puis nous avons décidé de finir la soirée au Crystal Lounge (boite de nuit de l’hôtel W, pour Welcome). Contrairement à Vendredi soir dernier la soirée était super, good music française des années 80’ avec de l’anglaise d’aujourd’hui, genre un peu pop, très bonne ambiance tout le monde dansait. Il y avait même un groupe de nanas européenne qui sont monté sur le bar, chose impossible le we sous peine de se faire virer. Mais là l’ambiance y été et nous n’étions pas très nombreux.

Bilan : à REFAIRE absolument !

Dimanche 19 juillet : visite du centre commercial le plus connu...

Aujourd’hui j’ai profite qu’un VIE aille faire ses courses au Villagio pour me joindre a lui. Ce centre commercial est le plus connu de Doha. En effet en y pénétrant l’illusion d’une Venise est crée (ou presque) et rien n’est laissé au hasard : le plafond est peint de façon a représenter le ciel bleu avec quelques nuages, ciel jamais observable sur Doha, mais il y a aussi les décors, les canaux et les gondoles !

Bien sûr mise à part cette illusion on peut nommer la patinoire et le coin galerie de luxe. Toutes les marques sont présentes : Camaïeu, Promod, Jules, Celio, H&M, Nike, Reebok, Adidas, Puma, Quicksilver, Dolce Gavana, Cartier, …

Si dans la rue on peut s’imaginer en Amérique avec les grosses voitures et les multiples fast-foods, dans les centres commerciaux, tous de marque Carrefour on se croirait en France. On peut même acheter du pain chez Paul ! Ils sont fous ces Qataris.

Vendredi 17 juillet

Ce matin c’est la première fois que je décide de me rendre à la salle de muscu. Les machines sont modernes et variées, le plus, regarder la télé tout en faisant son sport. Je me suis mise à faire du vélo 25min puis j’ai enchainé sur quelques appareils. Ca m’a fait du bien et puis faut en profite tant qu’il n’y a pas encore grand monde puisqu’en septembre quand tout le monde revient ça sera la cohue.

Puis l’après-midi on est parti visité un port de pêche à Al Khor et son petit marché aux poissons, on y a même trouvé des petits requins. Avant la pêche était réservé au commerce de la perle.

Ensuite nous nous sommes arrêtés dans un « jardin public » en plein milieu du désert à plus de 30 minutes de Doha, qui était mentionnée sur une carte. Ca devait être un superbe endroit quand s’était entretenu car on a l’impression que ça a été abandonné y’a bien un moment. Quel gâchis ! D’immenses pelouses vertes, quelques plans d’eau et des salles de resto vides. Je ne comprends pas comment ils ont pensé cette endroit, l’idée était bonne mais pas si loin de tout…et puis ça manque d’activités pour attirer les gens. Enfin on dirait qu’un gardien y travaille encore ça doit bien être le seul.

Enfin vers 16h nous arrivons à l’objectif premier de notre sortie : la plage de Fuwerit au nord du Qatar. En effet à Doha il n’existe pas de plage publique, les seuls endroits pour se baigner sont les clubs privés des hôtels, sinon il faut donc faire souvent 1h de route pour trouver des coins de plage publique autorisée. Nous somme arrivés à la meilleure heure, il ne faisait pas trop chaud, y’avait beaucoup de vent, et la mer était plutôt fraiche pour cette saison apparemment, ce qui rendait la baignade très agréable. A la base nous étions venu voir des amis faire du Kyte surf, très en vogue au Qatar, il s’agit de se laisser tiré par une voile du style parapente, et de glisser sur l’eau avec une planche. La voile permettant aussi de s’élever dans l’air et de faire des figures. Ca a l’air super sympa mais un peu dangereux. Mais certains de nos amis étaient déjà partis car il y avait trop de vent. Alors on s’est baigné et on a cherché les coraux. La barrière de corail est en train de mourir et une partie est déjà morte au Qatar, ce qui rend la collecta interdite sauf de ce qui sont déjà mort. On en a trouvé un peu que j’ai gardé en souvenirs.

Le soir nous étions invités chez une fille qui travaille au service bien-être d’un hôtel, le Ritz. C’est une connaissance de connaissances. Elle avait préparé toute une multitude de salades, avec fromages et morceaux de poulet, moi qui étais en manque de vegetables, je me suis bien servie. Le tout accompagné de jus, nectar et bières bien sur (une petite Leffe je dis pourquoi pas ?). Nous n’étions pas très nombreux mais cela a permis de faire de plus amples connaissances avec les personnes présentes.

A minuit on est parti au W (hôtel bar au 2^ème et boite de nuit au 1^er appelée le Crytal Lounge, le même que le deuxième soir de mon arrivée) avec Nuno le portugais, Lola l’anglaise (colloc d’Hélène) et nous avons retrouvé Vivien (VIE de chez Véolia). Le DJ était vraiment nul ce soir, pas sur le choix des musiques mais sur les transitions vraiment trop longues, j’espère qu’il ne reste pas longtemps parce qu’il va gâcher le plaisir que l’on avait d’aller au W.

Rentrée tard, je me suis enfilée des Pringles tout en regardant Bienvenue chez les Chtis avant d’aller me coucher. Ah bravo !

Jeudi 16 juillet

L'américanisation
A midi nous avions convenu de nous rendre au Johnny Rocket, apparemment le meilleur burger de la ville. C’est assez drôle le regroupement de restaurants ici quand il y en a 1 ils y sont tous et à côté : McDo, Burger King, KFC, SubWay, Pizza Hut, Hardee’s, et 3 ou 4 autres encore. Vive la Graisse !! Les qataris sont fans. On se croirait vraiment en Amérique de temps en temps. En tout cas le Johnny Rocket c’est tout à fait, ambiance rétro des années 50 avec des gros burgers. Je n’ai pas été conquise par la nourriture en tout cas, peut-être par ce que qu’ils appellent bacon et qui a un gout de poulet neutre.

Ce soir nous fêtons le départ de Cyril et sa copine (2 expat en production/maintenance je crois bien) qui font leur rotation et partent en Angola. Pour cela on était allé dans le bar privé du Golf de Doha. Le cadre est pas mal du tout et il faisait très doux pour un soir d’été ce qui nous a permis d’être en terrasse avec vu sur le golf et tous ces mecs riches jusqu’aux as faire leur petit golf et se pavanait dans le golfmobile (oui je ne sais pas comment ça s’appelle).

On était une douzaine chacun a pris une ou plusieurs bières, Guiness ou Corona extra, un mojito et/ou une petite salade. Quand vint le moment de payer la note s’élève à 1200Qr apparemment vraiment pas cher pour un bar. Mais approximativement ça revient à 30Qr la bière soit environ 6 euros. En fait au Qatar y’a pas grand-chose à faire mais n’importe quel loisir est cher. La plupart des expat s’en foutent puisque le salaire suit, mais pour la stagiaire c’est difficile parfois de suivre le rythme financièrement. Heureusement tout à fait conscient de ça c’est très souvent que je me fais offrir les boissons ou repas, ce qui me permet de me socialiser très bien ;-)

Mercredi 15 juillet

Ce soir je devais aller au foot mais Charles a invité Blandine (ma maitre de stage) et son mari Nicolas (qui est aussi au département géosciences, c’est lui qui nous forme sur les outils diagraphiques) à manger et m’a demandé de l’accompagner. Je me suis dis que c’était une bonne occasion de mieux les connaître même s’ils s’en vont dans une semaine pour la France, ça fait toujours des connaissances.

J’ai donc aidé Charles à préparer le repas : lasagne de légumes et carré de bœuf aux herbes avec en dessert gâteau au chocolat qui s’est révéler être un très bon fondant en fait. Quand ils sont arrivés on a pris l’apéro bière et porto avant de passer à table. Première fois que je vois ça et pour les autres aussi je pense le plat en verre mis au four s’est fendu en plusieurs gros morceaux dans le four. Mais de plus de stupéfaction que de dégâts puisque nous avons quand même réussi à le sortir du four et à le garder entier pour servir. Les discussions ont été très enrichissantes, Nicolas nous a raconté ses débuts en Afrique alors qu’il n’avait que 26 ans en tant que chef de chantier sur une mine, et toutes ses explorations. Puis un peu la vie de son frère, journaliste formé sur le terrain, seul journaliste européen présent lors des évènements de la place de Tian'anmen en Chine et toutes ses déboires pour entrée et vivre sur le territoire chinois. Alors pour l'instant culturel je vous ai copié le descriptif de wikipédia sur cette évènement :

"Les manifestations de Tian'anmen ont eu lieu entre le 15 avril et le 4 juin 1989 sur la place Tian'anmen à Pékin, la capitale de la République populaire de Chine. Elles prirent la forme d’un mouvement d'étudiants, d'intellectuels et d'ouvriers chinois, qui dénonçait la corruption et demandait des réformes politiques et démocratiques. La contestation s'étendit à la plupart des grandes villes de Chine comme Shangai, et aboutit à Pékin à une série de grandes manifestations et de grèves de la faim organisées sur la place Tian'anmen. Après plusieurs tentatives de négociation, le gouvernement chinois proclama l'état de siège le 20 mai 1989, et fit intervenir l'armée le 4 juin 1989.

La répression du mouvement provoqua un grand nombre de victimes civiles (de quelques centaines à quelques milliers selon les sources), et de nombreuses arrestations dans les mois qui suivirent. Plusieurs dirigeants politiques favorables au mouvement furent limogés et placés en résidence surveillée.

La répression du mouvement de contestation porta un coup d'arrêt durable aux réformes politiques en République populaire de Chine. Le gouvernement renvoya les journalistes étrangers et contrôla strictement la couverture de l’événement par la presse chinoise. À l'étranger, la répression provoqua une condamnation générale du régime de Pékin."

Enfin je leur ai demandé de nous raconter leur rencontre et ils ont poursuivi sur le vécu de leurs 2 petites filles et leurs voyages (Chine, Réunion, Seychelles, ….) C’était super.

Dommage que le temps (et la fatigue) nous ait contraint à nous quitter car jeudi matin il faudra se lever quand même.

Mardi 14 juillet à l'ambassade !

Jour de fête nationale, le personnel de Total est dans ses bureaux. Ce soir l’ambassadeur reçoit les français dans sa résidence. Il faudrait soit disant une invitation alors nous en imprimons après que ceux l’ayant reçu nous l’ai transmise, vu qu’elles ne sont pas nominatives. A 19h nous voilà devant l’ambassade il ya déjà beaucoup de monde (et heureusement que la plupart des français sont en vacances ou que beaucoup de femmes d’expat sont rentrées pour l’été). A l’entrée nous n'avons pas eu d'embêtement même si nous n’avions pas prévenu de notre présence. L’ambassade est très jolie, toute vêtue de blanc avec des jardins où coulent des fontaines entre des superbes oliviers.

De l’autre côté de la résidence une piscine donne vue sur la mer avec un accès direct à une sorte de petite crique.

Il doit faire bon vivre là. En début de soirée il est vrai que nous sommes très nombreux, il faut se faufiler entre les gens pour essayer d’attraper une coupe de champagne ou un petit four qui passe sur un plateau. Mais les petits fours se multiplient (bouchée à la reine, saumon, viande séchée de bœuf, crevette) ce qui n’est pas pour nous déplaire. Alors que le stand foie gras sur tartine grillée avec confiture de figue ne désemplie pas nous décidons d’aller prendre un cocktail de fruit avant de se trouver dans la salle des fromages. Il y en a vraiment pour tous les gouts, chèvre , brebis et vache se battent à la loyale parmi le brie, st-paulain, roquefort, camembert, fol épi, reblochon, comté, emmental…et mille autres succulents d’une classe supérieure et dont je n’ai retenu le nom ( puisque je n’ai pas encore un salaire suffisant pour qu’on devienne des amis intimes). En tout cas, moi qui suis accroc au fromage j’étais aux anges.

Mais ce n’est pas tout, oui, parce que se cachait dans une pièce un peu reculée une tablée entière de charcuterie, saucissons, chorizo et pâtés à foison Que demande le peuple ?
Après mille rencontres mondaines nous nous dirigeons faire les sculptures de glace où sont déposés les huitres et les crevettes. Un peu de fraicheur ne fait pas de mal. Dans une salle de la musique des années 80’tourne alors que le stand foie gras devient accessible. Nous avons fini la soirée par un petit sorbet accompagné de chocolats et caramels. Vive la république et vive la France !

Lundi 13 juillet

Aujourd’hui j’avais décidé de quitter le boulot un peu plus tôt parce qu’à 18h Jérémy un stagiaire du service informatique me conduisait au foot salle qui se tient tous les lundis et mercredi dans le gymnase du lycée français. Mais je voulais avant aller faire un tour dans les magasins de sport du city center (le grand centre commercial juste en face du boulot) pour apprécier les prix de matériels dont je risquais d’avoir besoin.

Pas de chance j’ai été retenu par un cours sur les outils électriques et de prospection magnétiques jusqu’à 17h. Tant pis j’y suis quand même allée. Il faudra compter environ 150 Qr pour une raquette de tennis, 100Qr si c’est de squash. Pour les chaussures de sport c’est le même prix qu’en France, je vais donc attendre de recevoir mon colis avec mes chaussures. Ca ne sert à rien que j’en rachète ici. Pour le reste je vais essayer de comparer avec les prix chez Go Sport.

On s’est retrouvé à 12 pour jouer, bien sûr que des gars, mais c’était très bonne ambiance. Vu qu’on ne mettait pas de gardiens pour marquer il fallait absolument reprendre de volée ou alors de la tête. Je peux dire qu’on s’est bien marré. Les autres joueurs sont à peu près de mon niveau alors on peut vraiment bien s’amuser. Ils font ça tous les lundis et mercredi durant l’été. Je pense que quand je peux j’irai.

Week End du 10 et 11 juillet. Première virée dans le désert

Le week end a été très sympa. Samedi, nous avons été invité chez un jeune expat. Etant salariés les expat ont droit a une maison et un 4X4, contre appart et Launcher pour les VIE et stagiaires. Les maisons sont immenses mais c’est à eux de les meubler. Après un petit mojito et du paté fait maison reçu de France, nous avons joué à un jeu de négociations qui s’appelle le Chinatown. C’était bien chouette et ça change un peu des soirées où on est nombreux et où l’alcool coule à flot. En parlant d’alcool il parait que les qataris ne sont pas sans reste là-dessus et qui profite de l’avion pour se saouler ou alors pire ils vont se cacher dans le désert pour boire. C’est quand même fou…

1-0 pour le désert.

Dimanche avec Charles on est parti dans le désert à la recherche de fossiles et de roses des sables. Arrivée là-bas on se rend compte qu’il y a un grillage tout au long de la route qui traverse le désert pour empêcher les dromadaires de traverser. Mais les mailles sont assez grandes pour passer à travers, parfait je passe (ça veut dire que je n’ai pas encore trop grossi, encore heureux me direz vous après 2 semaines). D’ailleurs non loin de nous passe une caravane de dromadaires. On a essayé de la rattraper pour aller discuté avec le type mais ils allaient trop vite et dans le sens opposé de notre objectif. Celui-ci étant le Dunkhan anticline les seuls « pseudo montagne » visible à l’horizon. D’ailleurs très impressionnant de voir tout à coup dans ce désert absolument plat des plates-formes carbonatées s’élever comme ça dans le désert.


Nous marchons donc sous une chaleur qui commence à se faire de plus en plus pesante même si on a voulu partir tôt. D’ailleurs les 3L pris avec nous descende plus vite que je ne l’aurais cru. Jamais mon organisme n’a autant souffert pour faire si peu d’effort : une ascension d’à peine 60 m à tout casser. Obligé de faire des pauses constamment, plus de souffle avec cet air chaud et sec étouffant qui vous assèche la bouche en un rien de temps. Enfin l’objectif est atteint (situé à moins d’1 km de la voiture), même si la vue est pas mal du tout la déception est grande car nous n’avons presque rien trouvé. Apparemment il conseillait vraiment de prendre le GPS et le 4X4 pour ce genre d’expédition. Et la chaleur a eu raison de nous et nous a poussé à ne pas poursuivre nos recherches, nous avons préféré rentrer bien sagement à la voiture climatisée, tout en se disant que ce n’était que partie remise.

Jeudi 9 Juillet

Dernière procédure pour le Visa résident

Ce matin je suis allée faire le relevé des empreintes digitales c’est un peu des psychopathes ici, bon déjà c’était pas à côté du boulot. On a bien mis 25 min pour y aller, arrivée alors le type t’attrape la main puis te demande de te la sécher avec un chiffon. Forcément avec la chaleur on sue souvent des mains en général alors n'imaginez même pas ce que ça peut être pour moi lorsque je suis dehors et qu’en plus je ne suis pas sereine. Enfin j’essaie de m’essuyer. Quand je crois que c’est à peu près bon je lui tends ma main et là il me dire le pouce pour le positionner sur son scan (oui c’est plus à l’ancienne avec de l’encre, maintenant tout est informatisé). Il se rend compte qu’il est encore mouillé alors il se décide à l’essuyer lui-même, mais c’est peine perdue. Il a beau me dire des trucs que je ne comprends et s’énerver ça ne change rien. Tant pis l’image ne sera pas parfaite. Alors c’est d’abord le pouce ensuite les 4 autres doigts ensemble et enfin la paume. Là tu crois que c’est fini mais non il te reprend le scan des 4 doigts individuels. Dans ce pays on se la joue vraiment sécurité à fond.

Vie expat

Le soir on est allé dans une soirée où se retrouvent les français. Il y avait beaucoup de monde, notamment de chez Technip, mais aussi Véolia, Nexans, Suez. La communauté française est vraiment importante au Qatar, des jeunes comme des trentenaires, nous sommes aux alentours de 2000 personnes. Je n’aurai jamais imaginé qu’autant de français pouvait travailler dans ce si petit pays, mais surtout autant de jeunes. Je n’avais aucune notion de ce que pouvait représenter la vie et le travail des expat, je dirai que je suis pour l’instant assez conquise. D’ailleurs on raconte que la plupart des gens qui commencent en expat ne veulent plus retourner à une vie normal dans leur pays d’origine car on s’habitue à certains avantages ( salaires, exonération d’impôt sur justification de plus de 186 jours travailler à l’étranger) et à une certaine qualité de vie, même dans les pays les plus pauvres.

C’est vrai que même si je pense avoir le salaire le plus bas de la filiale pour une française (stagiaire Bac+4 il n’y en a pas d’autres, et puis le salaire est aussi fonction de l’école d’où on vient, genre polytechnique ont une centaine d’euros en plus) je n’ai jamais eu tout ce qui est mis à ma disposition ici.

La soirée était sympa, très alcoolisée mais cela m’a permis de commencer à élargir mon cercle de connaissance.

Semaine du 6 juillet au 8 juillet

Vie quotidienne

La semaine est passée très vite, avec les journées qui s’enchainent au même rythme. Lever 6h30, départ 7h pour le boulot. Arrivée au bureau à 7h10, il n’y a pas grand monde encore à cette heure là, enfin surtout du département géosciences. Check des mails, des grands sujets d’actualités puis petit verre de jus d’orange à la coffee room et petite discussion avec les autres employés. Puis je me mets au boulot. Je passe la moitié de mon temps à rechercher les données de puits , Gamma-Ray et profondeur en TVDSS qui ne sont presque jamais mis au bon endroit ou alors qui n’ont pas été insérer dans la base de données. Super, comment voulez-vous que je travaille moi. Oui je travaille (moi ! pour ceux qui voudrait faire un commentaire) et je travaille d’ailleurs intimement et presque exclusivement avec ce cher Gamma-Ray (pour les non-initiés, détection des émissions gamma des roches contenant du potassium, thorium ou uranium comme par exemple l’argile), c’est la seule donnée assez fiable et que l’on caractérise facilement sur tous les puits. Puis quand j’ai ou j’aurai toutes les données je cherche les corrélations que l’on peut établir entre les puits.
A 12h je rentre à la maison où je regarde souvent un film tout en mangeant, quand je n’amène pas à manger au bureau ou que l’on ne décide pas d’aller manger ailleurs.
Puis 14h (souvent 13h30 en fait, tout dépend de notre motivation) reprise du boulot jusqu’à 17h/18h30, selon les jours.
Quand enfin je rentre je suis souvent épuisée. Mais l’appart est propre parce qu’il ya des Ti’Boy c’est comme ça qu’on les appelle qui passe tous les jours pour nettoyer ma terrasse. (c’est fou la quantité de sable qui peut s’accumuler en une journée) la salle de bain, faire le lit et mettre des serviettes propres tous les 2 jours. Au début ça choque un peu parce qu’on dit que c’est du luxe et qu’on pourrait très bien le faire soit même, mais en réfléchissant on comprend vite que c’est un bon moyen pour eux d’avoir un travail et de gagner de l’argent. Puis soit je me pose à la piscine avec mon PC pour internet soit je vais faire du sport, soit on décide d’aller manger au resto ou de sortir. Mais à 22h en semaine c’est sur que je suis couchée. Bien sur je n’oublie pas mon petit chapitre de lecture avant de me coucher (oui ma sœur il arrivera un jour où il faudra bien que tu m’envoie le prochain tome mais t’inquiète c’est pas pour tout de suite)
Là je vous mets des photos de la nouvelle pièce que j'ai trouvé à cote de l'autre piscine ( visée un peu l'humidité sur la photo)




Les Bureaux

Les bureaux de Total sont installés dans la tour Al Fardan du nom d’une très riche et prestigieuse famille qatarie qui a des affaires dans beaucoup de secteurs à Doha. On a les étages 2, 3,4 et 5 par comparaison Vinci qui est aussi dans la tour n’a que 2 étages. Il parait qu’on voit l’importance de l’entreprise par le nombre d’étages qu’elle occupe. (Je dis ça je dis rien…)
Enfin les locaux sont neufs, Total s’y est installé dès la fin de la construction il ya 3 ans (bon tout n’est pas fini et y’a encore des travaux mais ils font en sorte que ça ne se voit pas). Quand on rentre c’est comme à la Défense à Paris il faut badger et ça t’ouvre toutes les portes vers le paradis heu non l’or noir en fait. Le seul défaut de cette tour c’est son système d’ascenseur vraiment pas au point. Y’a en tout 8 ascenseurs dont 2 utilisés pour les travaux. Mais sur les 6 restants ils n’ont pas été foutu de les coordonner au mieux. Genre le matin il faut bien attendre plus de 3 min avant d’en attraper un au rez-de-chaussée, le pire, le pire c’est quand on veut partir du boulot ou naviguer entre les 4 étages de Total là c’est bien 5 min qu’il faut attendre. Du coup ça pousse les gens à utiliser les escaliers, c’est pas plus mal parce qu’il parait que tout le monde grossit au Qatar. Les gens s’habituent à prendre la voiture pour un rien du tout de chemin à cause de l’insupportable chaleur (pour certains). Genre quand on me dépose chez moi on me dépose vraiment juste devant chez moi alors qu’on pourrait très bien se garer à la place normale attribuée et que je marche seulement 100m. Non, pour eux c’est inconcevable et rien à faire même si j’insiste.
Bon je compte sur le sport quasi-quotidien pour palier à cet effet. C’est pas gagné.

Le bureau dans lequel je suis provisoirement est plutôt sympa, vue sur la baie, tableau blanc à gauche et autre stagiaire (Charles) à droite. Les étages sont ronds, à chaque palier il y a une salle réservée aux musulmans pour qu’ils puissent prier et un coin café avec toujours à disposition un frigo remplie de bouteille d’eau, jus d’orange, coca, Fanta et 7up. Sur la table bananes et pommes cherchent la gloire tandis que le café et le thé se finissent à une vitesse fulgurante.
A notre étage se trouve aussi la salle de repas où les gens peuvent venir manger et réchauffer ce qu’ils ont apporté. C’est très agréable de retrouver des personnes d’autres boites et de pouvoir discuter autre chose que boulot à midi.
Là c'est la vue de ma fenêtre, au loin il y a la mer mais le ciel dans cette période est souvent chargé de sable et on ne voit pas très loin.

Dimanche 5 juillet : premier jour de la semaine

Examens

Dimanche matin lever tôt (5h) pour aller passer la visite médical à la clinique en vue d’obtenir le permis de résidence au Qatar. Parce qu’ici ça se passe en plusieurs étapes pour obtenir son visa de résident, d’abord tu fais des photos et analyse de ton groupe sanguin, puis c’est la visite médicale (prise de sang et radio de la poitrine) et enfin les empreintes digitales. D’habitude on n’a pas besoin d’attendre pour passer les examens car Farid un employé de Total nous fait passer devant tout le monde (il connaît du monde) mais là c’est différent puisque la clinique est séparée en 2. Les femmes d’un côté et les hommes de l’autre, sachant que les hommes n’ont pas le droit d’entrer dans la partie des femmes même s’ils accompagnent. Alors ils sont nombreux à attendre dehors devant la porte que leurs femmes sortent. Quand nous arrivons (j’étais avec Léa, la VIE qui est arrivée en même temps que moi) il y a déjà beaucoup de monde, des philippines surtout. On nous demande de nous asseoir. Puis rangée par rangée on passe devant une femme qui a un calendrier devant elle et qui nous parle dans un mélange d’arabe et d’anglais. Comme on ne comprenait pas ce qu’elle nous baragouiner elle nous montre le calendrier puis fais style de se toucher en bas…c’était assez drôle à voir, puisqu’elle a recommencé 3 fois avant que je comprenne qu’elle nous demandait la date de nos dernières règles. Enfin rebelote on retourne s’asseoir pour attendre que les guichets s’ouvrent. Il devait être 7h environ et déjà il n’y avait plus de places pour s’asseoir, et y’avait bien une trentaine de femmes debout derrière nous. Comme c’était le bordel une vieille employée qatarie décide de remettre de l’ordre et commence à crier sur tout le monde. Puis elle décide comme ça de virer tous les gens derrière et de les mettre dans un couloir à la file indienne. Des femmes qui viennent d’arriver essaient de gruger, si elles sont qataries, la bonne femme fait style qu’elles ne les voient pas par contre les philippines se vont virer tout de suite. Ca nous a mis de l’animation parce que quand il s’agit de travailler on peut toujours attendre que les qataries se mettent derrière leur guichet. Il était 8h et y’avait qu’un guichet d’ouvert c’était l’horreur. En plus les femmes qataries qui arrivaient avec leurs employées pour leur faire passer la visite passer devant tout le monde, sans compter celles qui essayer de se mettre dans la seule file d’attente sans se faire voir de la vieille. Parce qu’attention t’avais pas intérêt de te lever de ta chaise pour te mettre devant le guichet parce que tu te faisais luncher par la vieille, c’est elle qui décide qui doit se lever ou pas sans véritable logique d’ailleurs. Enfin c’est à nous, faire les papiers nous a pris 5min, puis on est passé à la prise de sang. Alors là c’est vraiment du travail à la chaine. En plus la femme n’est pas très douée, d’abord elle fouille dans mon bras droit pour trouver une veine, 3 fois elle a enfoncée sa putain d’aiguille avant que je lui fasse comprendre que ça ne servait à rien et qu’elle me faisait mal. En changeant de bras bizarrement banco au premier coup avec un petit bleu quand même sinon ça serait trop beau. Puis direction le scanner de la poitrine, alors là c’est folklo tu te retrouves dans une pièce avec mille personnes et on te demande d’enlever tes habits du haut et d’enfiler une blouse. Hors de question que je mette leur blouse pourris, avec Léa on a gardé nos tee-shirts et juste enlevé le soutien. Puis pareil c’est du travail à la chaine. Une femme te dit de rentrer à 3 puis tour à tour elle t’écrase contre le scan puis dit NEXT. Enfin c’était la dernière étape, on est sortis à 9h30 pour finir sachant que l’analyse en elle-même n’a duré que 20 min.

Boulot

Puis retour au bureau où je rencontre le remplaçant de ma maitre de stage qui arrivera fin aout, et allez c’est reparti pour un tour des présentations aux personnes de tous les étages. Beaucoup m’ont reconnu puisque j’avais déjà fait plus ou moins le tour déjà mais bon c’est comme ça, là c’est plus officielle puisque c’est avec mes maitres de stage.

Et…retour au boulot. Je passe mon temps dans les archives à essayer de trouver des données sur les formations superficielles au réservoir que je dois caractériser afin d’établir les corrélations entre les puits et évaluer les variations latérales de faciès et d’épaisseur. Les données sont assez éparses et je suis parfois obliger de faire moi-même le Litholog des formations superficielles qui n’a pas été fait. En effet souvent ils commencent juste à la formation réservoir et celle située au-dessus sont juste décrite sur papier.

Samedi 4 juillet : visite du Musée d'art islamique

Musée d'art islamique

Le musée est tout nouveau puisqu'il a ouvert ses portes le 22 Novembre 2008. Il est l'oeuvre de l'architecte Ieoh Ming Pei (91 ans) , l'illustre auteur de Louvre. Erigé sur une île artificielle, les volumes massifs superposés sur cinq niveaux décalés et déboités jouent sur des effets d'ombre et de lumière entre soleil et mer.






Culture

Cette construction est le résultat d'une politique de revalorisation de l'image du monde arabe, basée sur une culture forte comme lien social.
En effet les émirats du Golfe sont passés d'une économie de subsistance basée sur la pêche à l'énorme richesse due au pétrole et aujourd'hui le gaz en moins de cinquante ans. La population ne connait pas grand chose concernant sa propre culture et c'est là tout l'enjeu qui est en train de se développer au Qatar mais aussi dans tous les emirats. En à peu près 1 an le cours du baril a chuté de 50%, même si cette chute a ébranler certaine fortune des cités-Etats du Golfe comme Doha, Dubai, Abou Dhabi qui avaient réalisé d'énormes investissement dans l'immobilier ( beaucoup de chantiers tournent encore au ralenti), les villes avaient compris depuis longtemps l'intérêt de diversifier leur sources de revenu. Et cette diversification passe par la "renaissance" culturelle de ces pays pour en faire des destinations touristiques de choix.

Et des projets de construction d'autres lieux de cultures sont déjà en route :
-La bibilothèque nationale du Qatar dans un batiment futuriste conçu autour de trois colonnes de 120 m de haut qui abritera aussi le musée d'art contemporain, le musée des sciences et le museum d'histoire naturelle
Tandis que Abou Dhabi construit sur une île aux musées :
- le Guggenhiem qui se voudra être le plus grand du monde
- et le Louvre qui sera construit en 2012 par l'architecte du Quai Branly à Paris.



Cheikha Al-Massaya, la fille de l'émir, responsable de l'ensemble des musées du Qatar travaille dans cette volonté de partager la culture islamique avec le monde : La culture, passant par l'ouverture de ce grand musée " doit aider à définir le caractère et la contribution au monde de la culture islamique. le défi est double : familiariser les autres avec notre culture, pour faciliter le dialogue, leur montrer que l'islam est une religion de tolérance, de savoir et de civilisation, contrairement à l'image qu'on s'en fait parfois, et aussi améliorer les connaissances de nos populations. Nous faisons de gros efforts en ce sens, en créant des liens avec les écoles et les universités."

Education

Il est vrai qu'un campus géant appelé "Cité de l'éducation" est en train d'être créé et est destiné à accueillir les meilleurs universités du monde entier. 6 universités américaines y sont déjà installées et bientôt Saint-Cyr ! (Virginia Commonwealth, art; Weill Cornell Medical College, Texas Agriculture & Mechanical University, Carnegie Mellon University, info et gestion; Georgetown School of Foreign Service et Northwestern University )
La construction la plus impressionnante du site est le Qatar Science & Technology Park (QSTP) 45000m² destiné à accueillir des laboratoires de recherche de grandes entreprises. C'est d'ailleurs là où se trouve le TRCQ ( centre de recherche de Total) dont je vous ai déjà parler.
On y trouve entre autres aussi ExxonMobil, General Electric, Microsoft, EADS, Roll Royce et Shell.

Mais c'est vrai que le projet d'une cité de batiments toujours climatisé et de villas de luxe surgis au milieu d'un désert arrivera t-il au bout de ses ambitions en attirant les grands de ce monde et les intellectuels?
Le développement durable...

Samedi soir on est retourné manger au souk Wakif avec Abdullah, un qatari qui vient de se faire embaucher chez Total et qui travaille au TRCQ avec Hélène. Il a fait ses études en France à Dijon, il est très cultivé et ça a été un vrai plaisir de passer la soirée avec lui, Hélène et Charles un autre stagiaire qui partage le bureau avec moi et vient de l’école des mines de Nancy. On a partagé une glace tout en discutant de la culture qatarie. On en a profité pour refaire le monde. Abdullah a absolument tenu à nous offrir la glace, on n’a pas dit non et puis ça fait partie de sa culture de bien accueillir ses invités ;-)

Vendredi soir 3 juillet

Souk Wakif

Ce soir-là on est allé mangé au souk aux épices appelé souk Wakif avec des VIE, Nuno le portugais, Hélène, Tuan qui est au RH et Olivier qui travaille pour Dégrémont (filiale de Suez). C'est bizarre, mais j'avais pas imaginé cet endroit comme ça. Quand on pense au souk on imagine un endroit très vivant, populaire, avec des étalages partout, un peu sale où les vendeurs essaient à tout pris de vous aguicher. Ici l'endroit est très joli, construction dans le style arabe, carrée faite de pierre jaune greseuse et chemin pavée de marbre au sol. L'endroit est très propre et surtout privilégié pour les sorties des familles qataries le soir. Je pense même que les indiens ne sont pas les bienvenues. On y rencontre aussi beaucoup d'expat. En fait j'ai appris un peu plus tard qu'il a été restauré il y a peu de temps.


La moitié des boutiques sont des restaurants un peu de tout pays mais la cuisine libanaise y est surtout présente. On y mange des "apetizer", sorte de meze servi avec du pain arabe en terrasse, rafraichie par des grands ventilateurs. Les spécialités sont le hoummous (un mélange de pois chiches et de graines de sésames), le tabbouleh (persil haché avec de la menthe et quelques grains de semoule), labne (crème fraiche épaisse avec des herbes), il y a aussi de l'agneau et beaucoup de poulet mais je n'ai pas encore eu l'occasion d' y gouter...
Un petit repas végétarien nous ait revenu à 40 QR chacun, soit environ 8 euros.
Après le repas les gens fument souvent une sisha pour discuter agréablement au clair de lune.
L'autre partie du souk est constitué de petites boutiques où se mélange épices, tissus, parfums et encens, bijoux,souvenirs, outillages.. que je n'ai pas encore eu l'occasion de visiter. Paraitrait-il qu'il y a même des marchants d'oiseaux et faucons.

Mais Doha contient de nombreux autres souks : le souk à l'or, aux poissons, aux bestiaux, aux fruits et légumes et omanais (plantes d’intérieur et d’extérieur, pots, vanneries, épices, encens et à la saison, dattes, truffes des sables).
En conclusion soirée très agréable.